L’un des cas d’usages les plus évidents pour la réalité virtuelle est la formation, que ce soit pour les professionnels, les étudiants ou les particuliers. Les applications dans ce domaine sont nombreuses, et la qualité et l’intérêt de celles-ci est très variable. Les utilisateurs ont donc du mal à sélectionner l’application adaptée à leurs besoins, et perdent un temps précieux à les tester.

Concentrons-nous sur les professionnels, qui ont un avantage certain sur les autres populations : un budget. Ce dernier sera défini par la capacité des responsables formation ou responsables métiers à identifier un ROI (Return On Investment), à prouver ce ROI lors d’un POC (Proof Of Concept), et enfin à déployer à grande échelle le ou les modules de formation en réalité virtuelle. Les leviers de ROI sont assez nombreux avec la réalité virtuelle, en voici quelques-uns :

  • La logistique, les économies en déplacements de personnes et matériel sont importantes lorsque vous pouvez recréer un environnement industriel spécifique, situé dans un endroit lointain ou difficilement accessible, directement dans n’importe quelle salle de formation en VR.
  • La sécurité, car vous ne prenez aucun risque en VR si vous vous trompez et provoquez une fuite de gaz potentiellement explosif, ou percez au mauvais endroit une tuyauterie sous haute pression d’acide.
  • Les équipements coûteux à mobiliser pour une formation, car ils tournent en production en 24/7, ou qu’ils consomment beaucoup d’énergie ou de matière première.
  • Dans le contexte de la crise sanitaire, vous pouvez limiter les contacts physiques en réunissant formateur et étudiants dans un environnement virtuel, en permettant un certain nombre d’interactions.

De plus, vous avez la possibilité de mettre les personnes formées dans des situations rares et difficilement reproductibles en environnement réel (incident, cas rares), et tester leurs réactions pour s’assurer qu’ils appliquent bien les consignes apprises en cours.

Un autre cas intéressant est la simulation d’opérations chirurgicales, les expériences sont nombreuses et très réalistes, impliquant les équipements réels et des retours haptiques plus vrais que nature ! Cela évite de travailler sur des cobayes et sécurise le passage à l’acte sur de vrais patients.

Les formations en vidéo 360° ont également un avantage certain pour les formateurs, surtout celles qui offrent des menus interactifs après chaque séquence pour proposer plusieurs choix à la personne évaluée. Des simulations de ce type existent pour les entretiens de recrutement, de recadrage et même de licenciement, les réactions des acteurs étant très réelles et marquent les esprits des personnes formées ainsi.

Une chaîne de boutiques de bijoux de luxe aux USA utilise ce type de vidéos pour simuler un braquage à mains armées, et habituer ses employés à se faire pointer une arme sous le nez, et surtout à ne pas jouer les héros et coopérer sans risquer leur vie.

Le pourcentage d’informations retenues par le biais de la réalité virtuelle est proche des 90%, bien au-dessus des cours magistraux et autres méthodes traditionnelles, car nous sommes au niveau de l’expérience « réelle » pour le cerveau qui ne fait pas la différence entre réel et virtuel…